Ostéopathie et névralgie cervico-brachiale

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Publiée par Oosteo.com sur Mardi 15 janvier 2019

Ostéopathie et sciatique – Oostéo #5

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Publiée par Oosteo.com sur Mardi 13 novembre 2018

Tétine, pour ou contre ? Les six résultats d’études scientifiques que les parents devraient connaitre.

 

Pour ou contre la tétine chez l’enfant?

Elle s’appelle tétine en France, ou lolette en Suisse, même nouki dans le Jura. Les Canadiens parlent de sucettes. Elle permet de calmer les bambins et constitue donc une alliée de choix des parents. Mais vous n’êtes pas sans savoir qu’elle a ses détracteurs. Voici les résultats scientifiques de six études qui peuvent aider les parents à comprendre comment et quand l’utiliser. Essayons donc de faire le point.

Un peu d’histoire, la tétine de nos ancêtres
L’être humain semble l’avoir utilisée depuis très longtemps. Les premières traces écrites remontent à 1800 ans (Soranos d’Ephèse, Traité des maladies des femmes). Il est clair qu’à cette époque il n’existait pas de plastique hypoallergénique. On a pu observer de nombreuses tétines aux formes différentes, en lièges pour les plus fortunés, en os, en bois, mais aussi en corail ou en ivoire.

La forme des premières tétines ressemblait à l’embout des premiers biberons. Comme cet exemple ici, un Biberonde de Regensburg, Alemania (ca. 1350–800 a. e. c.). L’humain utilise donc déjà depuis bien longtemps d’autres moyens que l’allaitement maternel.

Un Biberonde de Regensburg, Alemania (ca. 1350–800 a. e. c.)
Étude 1 : la tétine diminue le risque de mort subite du nourrisson. Vrai √
Quatre études ont démontré un lien entre une baisse significative de la mort subite du nourrisson et l’usage de la sucette. La sucette est donc un facteur favorable dans la prévention de ce drame. Les cas de décès avaient déjà fortement diminué depuis les campagnes incitant les mamans à faire dormir leurs enfants sur le dos. Il est possible que l’utilisation de la sucette favorise cette position et empêche l’enfant de se retourner sur le ventre. Un autre facteur serait le dégagement plus important des voies respiratoires, et une diminution des apnées.

Étude 2 : La tétine ferait arrêter de téter le sein de sa mère trop tôt. Non démontré.
La sucette serait un facteur important du sevrage précoce chez l’enfant. D’une manière générale, il est conseillé à une mère qui allaite de manière naturelle de n’utiliser la sucette que le moins possible pour calmer l’enfant et sur de courtes périodes. O.M.S et spécialistes de l’allaitement sont d’accord sur ce point. Cependant, les dernières études n’ont pas pu mettre en évidence une corrélation entre sevrage précoce et sucette pour les enfants de moins de 6 mois.

Une étude canadienne conclut que l’usage de la tétine serait plutôt un indice d’un sevrage précoce existant. Votre bébé ne veut plus le sein, il se rabat sur celle-ci. Une autre étude bien menée n’a démontré aucune influence de celle-ci sur la durée de l’allaitement naturel.

Étude 3 : la tétine augmente le risque d’otite moyenne chez l’enfant. Vrai √
L’otite moyenne est une des maladies les plus fréquentes de nourrissons. Une étude finlandaise a clairement démontré un lien entre l’utilisation de la sucette et l’augmentation de cette infection. Il semble que ce soit moins un problème de bactéries présentes sur celle-ci qu’un dysfonctionnement de la trompe d’eustache provoqué par l’habitude de succions de bout de plastique artificiel.

Les auteurs de cette étude conseillent de limiter la sucette aux 10 premiers mois quand le besoin de succion et fort et que le risque d’otite moyenne est faible.

Étude 4 : La tétine peut déformer la dentition. Vrai √
L’utilisation de sucre de sirop ou de miel sur la sucette est évidemment propice aux caries. De plus, un emploi prolongé au-delà de 24 mois peut provoquer une déformation de la position de dents. Deux études prouvent que cette malocclusion ne se fait que lors d’un emploi exagérément prolongé de celle-ci. Cependant, les dentistes préfèrent l’utilisation de la sucette au pouce, parce que cette habitude est plus facilement corrigible. L’arrêt de la sucette et du pouce est fortement recommandé avant l’apparition des dents définitives.

Étude 5 : la tétine est vectrice de maladies. Non démontré
Toutes les études ont démontré la présence d’agents pathogènes sur les tétines. Mais la capacité d’une sucette à provoquer des infections significatives et aujourd’hui pas démontrées. Un entretien convenable et un nettoyage de la sucette sans produits chimiques dangereux pour l’enfant sont une évidence. Une étude suédoise va plus loin, et démontre que les parents qui sucent la tétine de leurs enfants pour la nettoyer diminuaient le risque d’allergie et d’eczéma de celui-ci. Certainement par un partage de microbiote parental à l’enfant.

Étude 6 : La tétine est efficace contre la douleur et l’agitation. Vrai √

La sucette est une alliée puissante pour calmer un bébé agité voire même le réconforter d’un petit bobo. Elle est utilisée en hôpital pour calmer l’enfant d’ailleurs. Une étude démontre même des effets plus puissants que les moyens habituellement utilisés.

Tétine et ostéopathie de l’enfant.
En tant qu’ostéopathe à Lausanne, les parents me posent souvent la question des bienfaits ou méfaits de la tétine. Plutôt que d’avoir une réponse non nuancée, je préfère leur faire part des résultats de ces différentes recherches. Recherches qui ne cessent d’évoluer d’ailleurs. Il est impossible de trancher, et il est souvent intéressant d’avoir l’avis des parents.

À ce sujet si vous avez des expériences à nous faire part, ou des astuces pour faire arrêter la tétine à votre enfant, n’hésitez donc pas à nous laisser un commentaire.

Douleur thoracique, urgences et ostéopathie

 

Vous avez mal à la poitrine ? Pas de panique, vous allez être pris en charge.

Par qui ? C’est une autre histoire… car cela dépend de l’origine de vos douleurs. Nous vous proposons un état des lieux de la prise en charge de la douleur thoracique aujourd’hui  avec un éclairage particulier sur la place de l’ostéopathie dans votre parcours de soins.

 

 

Premier acte : apparition de la douleur 

Cela commence souvent par un tiraillement dans la poitrine puis cela devient vite gênant et puis force est de constater que c’est douloureux dans le thorax.

Commence l’inquiétude pour l’anormalité de la chose : c’est la première fois qu’on ressent une douleur dans cette région du corps, l’angoisse survient et l’instinct de survie nous fait faire appel à la médecine craignant pour notre survie : « Dites donc, il y a un cœur dans ce thorax ! »

C’est une demande urgente !

Les urgences médicales,  SOS médecins, médecin traitant, médecin à domicile, tout est mis à disposition pour une prise en charge efficace.

 

2ème acte : douleur thoracique et urgences, éliminons un problème grave ! 

Le médecin va rechercher une pathologie grave devant des symptômes évocateurs d’une potentielle atteinte cardiaque ou pulmonaire : douleur oppressante, irradiation dans le bras gauche ou la mâchoire, essoufflement au repos, sueurs, etc…

Le médecin urgentiste et toute son équipe s’occupent alors de nous.

Un interrogatoire est réalisé, les paramètres vitaux (tension artérielle, pouls, saturation en oxygène, température) sont évidemment contrôlés.

Une prise de sang  est demandée pour réaliser ainsi un bilan global en passant par celui du cœur, des composants même du sang, de l’immunité, de l’inflammation…

L’électrocardiogramme reste l’incontournable en matière d’examen du thorax ; il permet d’apprécier notamment une anomalie du rythme cardiaque et de suspecter un infarctus.

En attendant les résultats sanguins, une radiographie du squelette thoracique peut être demandée voire une échographie selon l’appréciation du médecin urgentiste.

Toutes les avancées de la médecine permettent de vous rassurer et vous dire si votre survie est engagée et si une intervention médicale voire chirurgicale est nécessaire.

Il arrive que les examens ne révèlent rien. L’urgentiste peut être amené à vous expliquer qu’il n’y a rien de visible à la radiographie ou à l’échographie soutenu par un bilan sanguin ne révélant rien non plus d’anormal !

Et là, le diagnostic tombe, vous êtes presque déçu : « MEDICALEMENT » il n’y a rien. Rien du tout.

Mais voilà, vous avez encore mal.

 

3e acte : Traitement de la douleur thoracique en ostéopathie

 

Aucun organe n’est touché, et vous avez bien compris que, de fait, cela n’intéresse plus vraiment les médecins.

Le travail de diagnostic et/ou de pronostic des urgentistes est fait, le patient et le médecin se trouvent face à cette douleur non expliquée, parfois non explicable.

Que recommander ? Du repos ? Un antalgique ? Un anti-douleur non spécifique?

Tout signal douloureux dans notre organisme est un signal d’alerte. Si ce n’est pas une alerte vitale, il s’agit d’une alerte tout de même. Mais pour vous signaler quoi ?

La réponse est la suivante : un problème non pas concernant les organes (poumons, coeur), mais de la cage thoracique (ce qui entoure les organes) : c’est la précordialgie.

 

Le champ d’intervention de l’ostéopathie

Un dessin vaut mieux qu’un long discours et je crois que cette « anecdote » historique saura vous donner la clef pour comprendre l’ostéopathie : lors d’une interview d’Andrew Taylor Still, le père fondateur de l’ostéopathie, le journaliste lui aurait demandé de définir l’ostéopathie.

Il aurait répondu : « L’ostéopathie c’est de l’anatomie, de l’anatomie et encore de l’anatomie ».

Que peuvent bien étudier les ostéopathes pendant 5 ans d’études ? « De l’anatomie, de l’anatomie et encore de l’anatomie ».

 

L’anatomie du thorax 

Le thorax est une boîte composée d’os, de cartilages et de muscles. C’est une enveloppe pour le cœur, les poumons mais pas que !

Elle contient l’œsophage (le tuyau qui relie la bouche à l’estomac), la trachée (le tuyau qui relie la bouche aux poumons) mais aussi tout le paquet vasculaire et nerveux pour faire fonctionner tout cela !

Ce thorax est séparé globalement en 2 par un muscle : le diaphragme.  C’est un muscle en forme de parapluie qui s’insère sur tout le pourtour de la base de votre thorax et recouvre les viscères digestifs !

Sous la base de vos côtes gauches, vient s’abriter votre estomac et votre rate, sous la base de vos côtes à droite vient se loger votre foie.

Il est difficile comme cela d’imaginer ce qu’il serait possible de faire ?

Voyons les causes possibles de tout cela sur le plan anatomique. Attention, on rentre dans la partie un peu technique….

 

Mécanisme de la douleur costale

S’il y a douleur, c’est qu’il y a émission d’un message nerveux douloureux depuis une région du corps.

Comme pour un ordinateur, tous les composants : souris, clavier, disque dur externe, … sont connectés à l’unité centrale. Dans le corps c’est la même chose : tous les organes qui composent le corps sont connectés, sauf que notre unité centrale c’est notre cerveau avec notre moelle épinière. La connexion se fait par l‘intermédiaire de nerfs.

Mécaniquement, un nerf ne supporte pas d’être étiré ou comprimé. Un nerf pour avertir de sa souffrance déclenche un message douloureux concernant l’organe qu’il a à sa charge. L’altération mécanique d’un nerf sur n’importe quel point de son trajet génèrera un message douloureux de l’organe innervé.

Comme pour votre ordinateur, si le câble qui relie la souris à l’ordinateur est comprimé au niveau du port USB ou au milieu du câble ou au point d’entrée du câble dans la souris, le résultat est le même dans tous les cas : votre souris ne répondra plus à votre commande !

 

Les nerfs possèdent des trajets dans notre corps pour relier l’organe à notre « unité centrale ». Ils sont souvent sinueux et se font au travers d’éléments anatomiques divers : sous un os, entre deux muscles, dans des enveloppes ligamentaires, enlacés sur une artère.

Tous les organes et composants de notre corps sont juxtaposés. Pas de vide entre eux, donc toutes les parties des organes sont accolées les unes aux autres. Ils créent une continuité permettant la transmission des forces. Ainsi un nerf peut être étiré ou comprimé durant son trajet par tous les éléments qui l’accompagnent.

 

Allons encore un peu plus loin…

LE NERF PEUT SUBIR UNE COMPRESSION OU UN ETIREMENT RESPONSABLE DE LA DOULEUR

  • Le nerf responsable de la douleur peut être comprimé

Toutes les cellules de notre corps reçoivent du sang ! les nerfs ne font pas exception à la règle. Il existe de minuscules vaisseaux sanguins pour les nerfs appelée « vaso nervorum » (traduisez « vaisseaux sanguin du nerf »). Une compression correspond à un arrêt de l’apport sanguin. Le sang apporte au nerf l’approvisionnement en oxygène et en « carburant » nécessaire pour fonctionner.

            Compression locale

Le plus souvent, c’est un muscle qui en est responsable de la compression locale sur le nerf. Le nerf intercostal sort de la colonne vertébrale et court sous une côte avec une artère et une veine intercostale encadrés par des muscles qui relient deux côtes superposées. La contraction maintenue et prolongée de ces muscles peuvent comprimer le nerf contre une côte et générer une douleur costale

            Compression à distance 

            Tous les organes et composants de notre corps sont juxtaposés. Si on découpe le thorax d’un homme pour voir la composition de la paroi, on observera de multiples couches. La plus profonde et la plus superficielle ne sont pas en contact direct avec le nerf.  Pourtant, la juxtaposition des couches permet la transmission des forces jusqu’à atteindre la couche qui contient le nerf.

 

  • Le nerf responsable de la douleur peut être étiré

Notre thorax se déforme à chaque respiration, il existe une liberté des structures qui leur permet une certaine adaptation. Mais si cette liberté de mouvement est réduite au point d’éprouver la souplesse même du nerf, alors il y a étirement. L’étirement va tout comme la compression empêcher le sang prévu pour le nerf d’affluer. La privation de sang correspond à un arrêt d’oxygène pour le nerf.

L’étirement de proche en proche

Tout comme pour la compression à distance les organes et composants de notre corps sont juxtaposés. Si on découpe le thorax d’un homme pour voir la composition de la paroi qui le compose, on observera de multiples couches. La plus profonde et la plus superficielle ne sont pas en contact direct avec le nerf  ; pourtant la juxtaposition des couches permet la transmission des forces jusqu’à atteindre la couche qui contient le nerf.

            L’étirement à distance

On peut faire l’analogie d’un nerf, sur le plan mécanique, à celui d’une corde traversant un ensemble de poulies. Dans le corps, chaque structure environnant le nerf est potentiellement autant de poulies de réflexions ou de points d’appuis dont l’accumulation éprouvera les capacités d’étirement du nerf.

Ainsi pour un nerf thoracique qui émerge de « l’unité centrale » au niveau de la colonne vertébrale, si une tension des muscles qui contrôlent la position d’une vertèbre par rapport aux autres vient à arriver et se maintenir, le nerf va s’étendre comme une corde depuis son origine vertébrale sur les structures qui bordent son parcours. La majoration de la tension viendra limiter ainsi les capacités d’étirement du nerf.

 

Conclusion

 

> Dans le cas d’une douleur costale persistante et/ou invalidante, il est nécessaire de passer par les urgences médicales. Le diagnostic et le pronostic d’une douleur costale incombe à la médecine !

> Une douleur costale qui ne relève pas de la médecine possède un panel gigantesque de possibilités de causes qui ont le mérite d’être explorées « ostéopathiquement » parlant c’est-à-dire anatomiquement.

 

ZOOM SUR… L’OSTEOPATHE DANS LE PARCOURS DE SOINS

A la différence des kinésithérapeutes, les ostéopathes ne travaillent pas sous prescription médicale : un médecin ne prescrit pas de l’ostéopathie. Il  en fait l’indication. Mais est-ce vraiment un réflexe chez le médecin ?

Plutôt qu’attendre ou prendre un anti douleur, pourquoi ne proposerait-on pas de l’ostéopathie ?

« Il n’y a rien médicalement, allez donc voir un ostéopathe. »

Il pourrait le justifier par la connaissance en anatomie des ostéopathes et la recherche spécifique qu’ils effectueront pour localiser l’origine de la douleur et proposer une intervention manuelle adaptée.

 

Pistes sur les limites actuelles à l’indication de l’ostéopathie

L’ostéopathie est une profession jeune à côté de la médecine (environ 70 ans en France à côté de plusieurs siècles pour la médecine). Nombre de médecins ignorent ce que l’ostéopathie peut apporter. Et hélas, le champ de nos interventions est souvent réduit à un « craquement ». C’est aussi minimaliste que de résumer l’intervention médicale à  une piqûre. L’ostéopathie n’est pas une technique. C’est une approche de soins globale soutenue d’une démarche et de principes. On ne fait pas craquer une articulation pour faire craquer une articulation. Mais il est vrai qu’une articulation peut craquer au décours d’une mobilisation. Le craquement est un témoin de décompression articulaire et non la signature d’une technique correctement réalisée.

Nous ne sommes pas des « cracothérapeutes » !

Si une simple manipulation avec un craquement résolvait tous les soucis, ça se saurait !

Bon  nombre  de nos interventions ne touchent pas les articulations. Le corps se compose, certes, de 360 articulations mais également de 660 muscles, 222 os, de  kilomètres de vaisseaux sanguins et nerveux et d’une panoplie d’organes dont l’intestin grêle pouvant faire plusieurs mètres !

Le dictionnaire Larousse donne d’autres définitions du mot articulation : « liaison entre deux éléments ». Vous pouvez imaginer la portée de nos interventions : liaison entre un os et ses muscles, liaison entre un viscère et ses enveloppes, …

Vous avez toujours voulu observer en direct comment travaille l’un des experts européens dans la prise en charge des douleurs neuropathiques sur des patients qui souffrent ? Le CFPCO vous propose plusieurs journées de Consultations Magistrales Ostéopathiques dédiées au Diagnostic et Traitement des Lombalgies et Cervicalgies avec et sans irradiation.  Durant ces journées exceptionnelles vous pourrez observer comment Philip Moulaert construit une alliance thérapeutique avec le patient, la manière dont il gère la complexité des situations, comment il propose aux patients quelque chose qui a du sens pour eux et qui impacte leurs ressentis.

Pour chaque patient, vous verrez comment examiner le système neuro-musculo-squelettique, quelles questions poser. A partir des réponses obtenues et des signes de cet examen, vous verrez comment classifier la douleur et comment raisonner cliniquement. Vous verrez comment les déductions du raisonnement clinique amène à choisir les types de manipulations, la façon de faire bouger et les conseils.
La journée sera organisée autour de 3 à 4 consultations magistrales (45 min à 1 heure) avec débriefing, intercalées de périodes d’enseignement adaptées aux objectifs ciblés par le groupe au début  la formation.
Chaque patient sera évalué et traité en globalité selon une méthodologie clinique qui facilite la collaboration interprofessionnelle, à travers des plans de traitements éprouvés amenant à des résultats optimaux.

Ces consultations magistrales sur les lombalgies avec ou sans irradiation sciatique ou cruralgique vous permettront de :  

  • Assister à une mise en pratique vivante de l’ostéopathie, en situation réelle et sur tous les temps de la prise en charge (accueil, anamnèse, examen, traitement, conseil et mise en place du suivi)
  • Sentir comment l’alliance thérapeutique se construit à travers un mélange subtil d’écoute, de présence et de reformulation et à quel point elle est un préalable indispensable au toucher et au mouvement
  • Profiter des dernières mises à jours en neurosciences de la douleur
  • Poser des questions auxquelles vous n’auriez peut être pas pensé en cours magistral
  • Trouver de l’inspiration pour faire évoluer votre pratique

Laurent Fabre sera présent auprès de Philip Moulaert lors de cette journée.

Recrutement des patients :
  • Si vous souhaitez bénéficier d’une consultation, vous-même, un proche ou un patient, merci de nous contacter ici.
Inscription des stagiaires : 
  • Le groupe comptera au maximum 24 ostéopathes D.O.
  • Le stage est ouvert à tous et une priorité sera attribuée aux personnes ayant déjà suivi une formation assurée par P. Moulaert, L. Fabre ou M. Schlachet au CFPCO.

En savoir plus.

« Urgences ostéopathiques : douleurs aigües du rachis », par Thierry Colot,

Programme de la formation :

** La formation est confirmée pendant la journée de grève du 17 novembre**
Présentation

La « méthodologie Colot » ou « technique de l’aigu » est une approche diagnostique et thérapeutique manuelle de toutes les algies en phase aiguë du rachis. L’hyper-algie est un obstacle majeur à la pratique des différents tests de mobilité classiques et de bon nombre de techniques de manipulation utilisés par le praticien ostéopathe.

Ces états de crises se produisent dans la plupart des cas sur un terrain lésionnel plus ou moins sévère, les pathologies discales en sont les plus fréquentes, avec les lumbago, dorsago et torticolis.
Ce stage vous permettra
  • De faire face aux urgences rachidiennes fréquemment rencontrées en cabinet
  • De lever la symptomatologie douloureuse liée à l’état inflammatoire, sans tenir compte du paramètre dysfonctionnel.

  • La méthode proposée fait partie des techniques « actives », utilisant le levier musculaire du patient à des fins hémodynamiques, elle vise à obtenir une action décongestionnante sur le tissu en phase inflammatoire et responsable de la douleur. Son innocuité et sa rapidité d’action en sont son atout majeur.

    Elle trouve son intérêt principal dans le cadre de toutes les radiculalgies sur phénomène lésionnel sévère avec contre-indication manipulatoire, la « cible thérapeutique unique » est la douleur. 

Public & Prérequis
  • A la demande de l’enseignant, cette formation est strictement réservée aux ostéopathes D.O. qui ont une pratique exclusive de l’ostéopathie.
  • Si vous pratiquez la kiné et l’ostéopathie dans deux cabinets séparés vous pouvez participer à la formation sous réserve de nous envoyer une attestation sur l’honneur indiquant que vous pratiquez les deux disciplines dans deux cabinets différenciés.
Prises en charge possibles
  • Formation éligible à la prise en charge FIFPL pour les ostéopathes : OUI
    Le devis et le programme pour le FIFPL sont envoyés aux stagiaires inscrits 1 mois avant la formation
  • Crédit d’impôt pour les chefs d’entreprise hors auto-entrepreneur
  • OPCA pour les salarié.e.s
Réductions
  • Anciens ITO : 10% de réduction pour la session à Toulouse uniquement
      • Envoyez la copie de votre diplôme ITO par mail à secretariat@cfpco.fr en indiquant le nom de la formation
      • Nous vous enverrons votre code de réduction en retour
Modalités pédagogiques
  • Ce stage alternera des apports théoriques sous forme d’exposés et de nombreuses sessions pratiques.
  • Les sessions théoriques sont basées sur les recherches scientifiques les plus récentes dans le domaine de l’ostéopathie.
  • Les supports de cours en .pdf seront transmis aux stagiaires avant la formation.
  • Vous serez accueilli par un référent ostéopathe qui vous accompagnera et prendra soin de votre confort tout le long de la formation.
  • Un buffet avec thés, tisanes et café à volonté sera à disposition, ainsi que des fruits et des viennoiseries.

 

EN SAVOIR PLUS : https://www.cfpco.fr/Workshop/244/urgences-osteopathiques-:-les-douleurs-aigues-du-rachis—thierry-colot 

 

Très bonne formation, utile et hâte de pouvoir mettre cela en application en cabinet.

Prise en charge en urgence d’un mal de dos en ostéopathie

« En pleine activité, vous vous baissez, et lorsque vous vous relevez « clac », vous êtes bloqué…

Impossible de vous redresser tellement la douleur est intense. Vous venez d’être atteint par ce que l’on appelle dans le langage commun « d’un tour de rein » ».

Voici un exemple d’un motif classique en ostéopathie d’urgence. Souvent du à un faux mouvement ou à un traumatisme, ces douleurs aiguës sont souvent imprévisibles, et viennent perturber le bon déroulement de votre journée. Une prise en charge en urgence est alors judicieuse…

Dans cet article nous allons vous présenter les différentes prises en charge en ostéopathie des urgences ostéopathiques causées par un mal de dos.

Comment l’ostéopathe organise sa consultation lors d’une prise en charge d’un mal de dos en urgence?

Lors de la consultation en urgence, l’ostéopathe va tout d’abord étudier la cause du mal de dos. À partir d’un interrogatoire et d’un examen clinique médical minutieux, l’ostéopathe va chercher quelles structures sont incriminées et s’il peut ou non prendre en charge le patient en réalisant des tests orthopédiques et médico-légaux.

Si l’ostéopathe juge que la prise en charge ostéopathique en urgence est possible, il va réaliser des tests ostéopathiques pour trouver la cause de ce mal de dos. Ceux-ci pourront se situer au niveau et à distance de la zone douloureuse.

La prise en charge d’une urgence sera en général centrée au niveau de la zone douloureuse pour ainsi libérer les tensions installées. Le traitement du motif de l’urgence sera plutôt symptomatique, et il sera souvent conseillé par votre ostéopathe une seconde consultation pour traiter la cause primaire venant fragiliser la zone. En effet, la douleur étant parfois trop intense, l’ostéopathe ne pourra pas atteindre certaines structures qui seraient essentielles à travailler dans une seconde consultation.

Mal de dos en urgence : la lombalgie traitée par votre ostéopathe

Souvent nommé « le tour de rein » c’est une douleur qui se situe au niveau du bas du dos. Ce mal de dos est généralement liée à une contracture des muscles au niveau des lombaires. La douleur peut être intense et les mouvements sont souvent limités, donnant généralement la sensation d’avoir une barre de fer dans le dos. Cela  limite un grand nombre d’activités, ce qui fait de ce mal de dos une urgence.

Les structures souvent retrouvées dans ce type de douleur sont les muscles, et en l’occurrence les psoas, les carrés des lombes et les paravertébraux. Un travail sur ces muscles sera en général essentiel. Cela permettra à l’ostéopathe de travailler sur d’autres structures, comme sur les lombaires même ou encore sur le bassin, pour libérer les tensions en cause de ce mal de dos.

Mal de dos en urgence : la dorsalgie traitée par votre ostéopathe

Ces douleurs se situent au milieu du dos. La dorsalgie aiguë est un mal de dos un peu moins courant. En effet la cage thoracique limite grandement les mouvement des dorsales, diminuant ainsi le risque de faux mouvements dans cette zone de la colonne. Les principales contraintes à ce niveau sont généralement des contraintes dues aux mouvements respiratoires. Les douleurs aiguës retrouvées à ce niveau là sont des sensations de coup de poignard, transfixiant d’arrière en avant. C’est le principal motif des dorsalgies en urgence en ostéopathie.

Un travail mécanique global au niveau de la cage thoracique sera souvent réalisé par l’ostéopathe. Ce dernier travaillera au niveau des dorsales, mais aussi au niveau des côtes. Un travail au niveau du diaphragme (muscle inspirateur principal) pourra aussi être réalisé, pour réguler les mouvements thoraciques.

Si la douleur est davantage située devant ou sur le côté du thorax, il peut s’agir d’une précordialgie, ou bien d’une nevralgie intercostale. En cas de doute ou si la douleur est associée à à un essoufflement, une gêne à la mâchoire ou au bras, contactez directement le samu (15).

Mal de dos en urgence : la cervicalgie traitée par votre ostéopathe

Ce sont des douleurs situées au niveau du cou. Ces tensions limitent les mouvements de la tête, ce qui rend cette douleur vite handicapante. Généralement dûes à des tensions musculaire (SCOM, trapèze…) les douleurs vont parfois monter jusqu’au crâne et donner des maux de tête.

L’ostéopathe peut se focaliser sur les tensions cervicales, mais va sans doute également observer et traiter des tensions à distance des cervicales. En effet, les tensions cervicales sont bien souvent la conséquence de tensions au niveau du crâne, de la mâchoire, de la cage thoracique, etc…

Au final, quelle est l’utilité de la consultation d’ostéopathie en urgence ?

La consultation d’ostéopathie en urgence permet une première prise en charge de votre mal de dos, permettant

– d’exclure d’éventuelles pathologies médicales

– de comprendre les mécanismes qui ont conduits à la douleur

– d’effecteur un traitement visant à réduire la crise douloureuse. L’ostéopathe pourra, en fonction de votre état, initier un traitement de fond à visée davantage préventive.

En consultation à domicile ou en cabinet, l’ostéopathe permet une prise en charge précieuse pour récupérer dans les meilleures conditions !

Article écrit par Jean-Francois FALCONNAT, Ostéopathe DO à Lyon

Comment l’ostéopathie peut aider les personnes souffrant de handicap ?

Le terme de handicap peut correspondre à un grand nombre de pathologies, aussi bien physiques, que des cas de déficiences intellectuelles.

Dans cet article, nous aborderons le handicap en général, sans se limiter à une situation en particulier. En effet, les indications de l’ostéopathie peuvent s’adresser à tout un chacun, l’ostéopathe ayant pour objectif de prendre chaque patient dans sa globalité, et de s’adapter à lui de façon spécifique.

 

  • Le travail de l’ostéopathe : améliorer le confort en ciblant les troubles fonctionnels

Les personnes porteuses de handicap peuvent souffrir comme tout un chacun de douleurs dites « fonctionnelles », c’est-à-dire n’ayant pas pour origine une lésion de la structure ou de l’organe, mais plutôt un déséquilibre par rapport à son fonctionnement normal. Sur ce type de douleurs, l’ostéopathie a un grand champ d’action.

Mais ce type de symptôme peut bien souvent être accentué par plusieurs paramètres qui peuvent être liés au handicap :

  • des déformations physiques liées à la pathologie : elles augmentent les contraintes sur certaines zones du corps
  • des atteintes organiques ou structurelles : l’altération de la structure et du fonctionnement de certains organes dans certaines pathologies peut retentir sur d’autres zones du corps en créant des tensions locales et à distance de ces organes.
  • dans certains cas, le handicap est la conséquence d’un traumatisme (comme un accident par exemple), et celui-ci peut également causer des blocages qui avec le temps peuvent être à l’origine de douleurs.
  • parfois la douleur, ou même la simple gêne, est difficile à exprimer pour certaines personnes et cela peut avoir pour conséquence l’installation de tensions dans le temps, tensions qui pourront s’accumuler et conduire à une douleur plus intense.

 

Sans pouvoir agir directement sur l’origine du handicap ou de la pathologie, l’ostéopathie est une thérapie de choix pour libérer les tensions présentes, prévenir celles qui s’installent, et donc soulager de nombreux maux. Une bonne connaissance de la pathologie est essentielle pour comprendre le fonctionnement de chacun, et mettre en place des techniques adaptées à chaque situation.

 

  • L’ostéopathie et le handicap chez l’enfant

Chez les enfants souffrant de handicap, la prise en charge sera d’autant plus importante par rapport à leur croissance : l’intêret sera de libérer au maximum les tensions et blocages pour permettre une croissance optimale, la plus confortable possible. Comme pour tous nos jeunes patients en général, et en tenant compte des spécificités de chacun.

Par exemple, un enfant qui utilise beaucoup plus son bras droit que son bras gauche aura une épaule droite et les muscles du côté droit plus puissants et plus développés, et un côté gauche moins mobile. L’origine de ce déséquilibre peut être liée au handicap, ou indirectement à des tensions liées à la position de son corps. Dans tous les cas le travail sera de rééquilibrer les deux côtés en relâchant les tensions musculaires à droite et de libérer le côté gauche afin qu’il puisse être utilisé normalement, et qu’aucune gêne ne l’empêche d’être sollicité.

 

  • Handicap moteur et ostéopathie

Dans le cas du handicap moteur, l’altération des structures liées au mouvement (nerfs, muscles, …) provoque une perte de souplesse des tissus au niveau de certaines structures qui perdent en mouvement. Le rôle de l’ostéopathe sera de redonner de la mobilité en assouplissant ces tissus par des techniques douces, cela dans le but d’améliorer le confort et le bien-être du patient.

Il est fréquent de retrouver des troubles du transit chez les personnes handicapées motrices. Ces troubles peuvent être une des conséquences de leur pathologie et des tensions des organes digestifs qui peuvent être accentuées par un manque de mobilité au niveau du dos ou du bassin. L’ostéopathie présente d’excellents résultats dans le traitement de ces troubles digestifs (notamment à type de constipation).

 

  • Handicap mental et ostéopathie

Un patient souffrant de handicap mental peut voir selon les cas certaines de ses fonctions sursollicitées, ou au contraire moins développées. Cela peut mettre en place des tensions plus ou moins marquées sur certaines structures du corps.

Par exemple, un enfant handicapé peut connaître dans sa croissance un retard d’apprentissage de la marche.  De ce fait, ces articulations et muscles ne sont pas sollicités comme ils devraient l’être et peuvent s’installer des tensions dues à la mobilité réduite de ces structures. De même que pour un handicap moteur, l’ostéopathie permet d’aider à libérer ces tensions et ainsi aider le patient à se sentir mieux.

 

Par ailleurs, le déroulement d’une séance d’ostéopathie offre en terme de temps et de qualité de contact un cadre très propice à une bonne prise en charge de personnes porteuses de handicap.

Chaque année, de plus en plus d‘associations d’aide aux personnes handicapées, de centres d’accueil pour les familles, de foyers de vie pour enfants et adultes polyhandicapés, font appel aux ostéopathes dans le but d’apporter du confort à ces patients.

Ostéopathie, mal de dos et mal et ventre

 

Vous êtes constipé(e) ? Vous avez la vessie pleine ? Votre estomac est irrité ? Votre foie fonctionne au ralenti ? 

Sans vous en rendre compte, votre dos est en train de réagir . Vous pourriez même avoir mal au dos si la situation s’éternise trop ! Dans cet article, nous vous expliquerons que si vous avez mal au ventre, il est parfois mauvais de regarder trop son nombril, regardez aussi votre dos !

L’ostéopathie permet de bien comprendre la relation étroite entre le dos et le ventre.

Pour comprendre cette relation et le travail de l’ostéopathe, il faut se pencher tout d’abord sur un peu d’anatomie.

 

Le dos, le ventre, quelles relations ?

La cavité abdominale, autrement dit votre ventre, est délimitée par un ensemble de structures essentielles au bon fonctionnement de votre digestion.

Ce sont :

  • le diaphragme en haut, qui se contracte lors de la respiration
  • le diaphragme pelvien, appelé périnée, qui soutient les organes gynécologiques (la vessie, la prostate ou l’utérus…) et les organes de l’abdomen.
  • les abdominaux qui maintiennent les viscères plaqués contre la colonne vertébrale
  • la colonne vertébrale et les muscles du dos qui assurent le maintien des organes contre les vertèbres.

A l’intérieur du ventre, l’ensemble de vos organes et viscères sont complètement accolés les uns par rapport aux autres. Cet accolement est assuré par des fascias, c’est-à-dire des tissus qui enveloppent chaque organe ou viscère et qui les unissent entre eux.

Ce lien fort entre tous les composants de la cavité abdominale implique qu’une tension ou une contrainte sur un viscère ou un organe se transmet comme une onde à tout ce qui le touche.

On comprend alors que, si un organe fonctionne moins bien ou qu’il reçoit des contraintes inappropriées, cela impacte tout ce qui l’entoure et c’est l’ensemble de la mécanique digestive qui est touchée : des symptômes tels qu’un dérèglement du transit (diarrhée ou constipation), des ballonnements, etc…peuvent apparaître.

 

Quel est le lien avec le mal de dos ?

Contrairement à ce que l’on peut imaginer, les organes et viscères ne flottent pas dans notre ventre. Ils sont suspendus et maintenus par les fameux fascias !

En fait, chaque enveloppe qui entoure un organe ou un viscère se poursuit sous forme d’une sorte de toile (fascia) jusqu’à s’accrocher sur la colonne vertébrale.

Cette toile a deux fonctions principales :

  • C’est un moyen de fixation (ou de soutient) de l’organe. Cette toile permet de limiter les mouvements des différents organes et viscères de l’abdomen, ne permettant ainsi que les mouvements nécessaires à la digestion.
  • C’est un moyen de nutrition de l’organe. En effet, les organes ont besoin de sang pour fonctionner correctement. Cette toile est le moyen idéal pour acheminer ce sang aux organes, grâce à de très nombreux petits vaisseaux qui tapissent les fascias.

Voici 3 exemples de toiles, qui relient la colonne aux organes :

  • les fascias de Toldt, tendus entre les vertèbres lombaires et les colons.
  • le fascia de Treitz, tendu entre les vertèbres lombaires et l’intestin grêle
  • les lames sacro-recto-génito-pubienne, tendues entre le sacrum (dernière pièce à la fin de la colonne vertébrale) et la vessie, la prostate ou l’utérus, le rectum…

 

Comment les fascias perturbent le bon fonctionnement du dos et/ou du ventre ?

Si vous avez une vertèbre dans le bas du dos qui a du mal à bouger, pour n’importe quelle raison, cela signifie qu’elle n’est plus capable de suivre les vertèbres qui se trouvent au-dessus et en-dessous d’elle afin de répartir les contraintes qui s’appliquent sur l’ensemble de la colonne (comme le poids par exemple). Cette vertèbre est figée dans une position.

Le fascia qui est inséré sur cette vertèbre subit donc les mêmes contraintes que la vertèbre bloquée. Ainsi elle ne va pouvoir offrir à l’organe que très peu de mouvement via ce fascia. Or c’est ce mouvement de l’organe à l’intérieur de la cavité abdominale qui est nécessaire à la digestion, au passage du bol alimentaire tout le long du tube digestif.

On comprend ainsi qu’une vertèbre bloquée peut, avec le temps, être à l’origine, par exemple, d’un ralentissement du transit et se manifester par une constipation.

 

Et inversement !

Si un organe est irrité, enflammé, cela va se répercuter sur les organes avoisinants et les fascias.

Ainsi, le phénomène inflammatoire va provoquer une diminution de mobilité des organes environnants ainsi qu’une moins bonne mobilité des fascias qui les entourent.

Un enraidissement de ces fascias peut perturber le mécanisme des vertèbres.

Avec le temps, la ou les vertèbres peuvent se bloquer dans une mauvaise position. Elles ne seront alors plus capables de bouger de la même manière que les autres vertèbres de la colonne et subiront plus de contraintes.

Une augmentation de contraintes sur une portion de la colonne vertébrale est à l’origine de l’apparition de maux de dos dans cette région (lombaire surtout) ou, parfois, à distance (explications posturales).

Le symptôme peut être ainsi parfois un symptôme d’un problème viscéral, comme par exemple le syndrôme du colon irritable.

 

Rassurez-vous, généralement, cela se produit lorsque cet enraidissement est ancien (trouble chronique).

Une mise en tension ponctuelle de ces fascias est donc bien normale (c’est par exemple le cas lorsque vous avez envie de faire pipi : la vessie se remplie, pèse sur son fascia. Pour autant, nous n’avons pas mal au dos à chaque fois que nous voulons uriner, et heureusement !

 

Pour résumer, le bon fonctionnement de votre transit résulte de plusieurs choses :

  • l’absence de contraintes disproportionnées sur votre colonne vertébrale,
  • la bonne mobilité de vos organes et viscères les uns par rapport aux autres,
  • un équilibre entre votre système de veille (qui favorise la digestion) et votre système d’alerte (qui agit en cas de stress et qui inhibe la fonction digestive).

 

L’exemple de la femme enceinte

La femme enceinte est, sans doute, l’exemple le plus parlant pour comprend les relation entre le ventre et la colonne vertébrale.

Vous avez certainement déjà fréquenté une femme enceinte qui se plaint d’une douleur dans le bas du dos.

Cette douleur a deux origines :

  • une origine posturale : le centre de gravité de la future maman change au fur et à mesure que son ventre s’arrondit. Cela modifie les tensions musculaires et sollicite des petits muscles qui n’avaient pas l’habitude de travailler.
  • une origine tensionelle : comme tous les organes, l’utérus est relié à la colonne vertébrale par les fascias. L’expansion importante de cette région provoque des tensions très fortes sur les fascias environnants  jusqu’à exercer une traction puissante sur la colonne vertébrale.

Résultat ? Les lombaires sont tractées vers l’avant, occasionnant une cambrure plus marquée (hyperlordose), des irritations des muscles du bas du dos ou pire des troubles discaux (plus rare).

 

L’ostéopathie pour traiter vos tensions viscérales et vertébrales

Le travail de l’ostéopathe devant une symptomatologie de mal de dos et de mal de ventre consiste tout d’abord à déterminer l’origine de ces symptômes, autrement dit qui est la poule et qui est l’œuf dans cette problématique.

Est-ce une contrainte sur la colonne vertébrale qui a provoqué les maux de ventre ou est-ce un trouble digestif qui est à l’origine des douleurs dans le dos ?

En ostéopathie, on parle de lien viscéro-pariétal, c’est-à-dire le lien entre les viscères et la colonne vertébrale. Beaucoup de schémas de traitement en ostéopathie suivent ce modèle de lien viscéro-pariétal. Une fois la cause identifiée, l’ostéopathe traitera alors l’origine du problème par des techniques appropriées :

  • si c’est la mécanique de la colonne vertébrale qui est la cause, l’ostéopathe s’assurera, en premier lieu, de redonner de la mobilité à l’ensemble de la colonne vertébrale pour lui permettre de pouvoir mieux supporter les contraintes,
  • si c’est un trouble digestif qui est la cause, l’ostéopathe s’occupera de redonner de la mobilité à l’ensemble des éléments de la cavité abdominale,

 

Le traitement de l’ostéopathe se poursuivra ensuite par un travail plus global dans le but d’éliminer les tensions qui pourraient gêner le bon fonctionnement des deux systèmes (vertébral et digestif).

 

Alors, arrêtez de vous regarder le nombril, regardez aussi le dos, vous aurez peut-être des surprises !

Attention à la route des vacances pour le mal de dos !

Les trajets en voitures, grands ou petits, sont souvent mis en cause dans l’apparition ou l’aggravation d’un mal de dos, principalement au niveau de la région lombaire ou encore au niveau des cervicales.

Le corps humain n’est pas conçu pour rester de longues périodes en position assise. Dans cette position vos lombaires vont être prises en tenailles entre les vibrations et chocs en provenance de la route et le poids de votre corps. Voici donc quelques conseils qui vont vous permettre de faire de longs trajets en voiture, tout en réduisant les tensions qui, à terme, peuvent provoquer ou accentuer des douleurs dans la région lombaire.

La bonne position au volant pour éviter d’avoir mal au dos en voiture

La première étape est l’installation dans la voiture. Le but du jeu va être de faire supporter le poids de la tête et du corps par le dossier de votre siège. Il faut donc que ce dernier soit incliné à environ 100°, de manière à ce que le conducteur puisse s’appuyer dessus, tout en attrapant le volant sans décoller les épaules du siège.

Si vous êtes passager, vous pouvez incliner davantage le dossier et laisser reposer votre tête sur l’appui tête. Mais en tant que conducteur, l’appuie tête n’est pas pour vous, il ne vous sera utile qu’en cas de choc pour « réduire » l’effet du coup du lapin. Le conducteur devra également avancer son siège de manière à ce que sa jambe gauche ne soit pas en extension complète de genou lors de la manœuvre d’embrayage.

En effet l’appui sur les différentes pédales ne doit pas engendrer de mouvements du bassin et/ou du bas du dos.

Tenez vous droit au volant, vous aurez beaucoup moins de fatigue sur les longs trajets et au quotidien

Si votre voiture en est équipée, les accoudoirs doivent être réglés à la même hauteur pour que dans le plan frontal, la colonne reste droite. Dans le même but, il faut éviter la position « coude à la portière », qui en plus de ternir son image, va provoquer un déséquilibre de la colonne. Un soutien lombaire, coussin, couverture enroulée… doit être comme son nom l’indique un « soutien » et non un facteur d’hyperlordose. Il ne doit pas être une source d’inconfort au moment de votre départ, sous peine de s’aggraver au fil des kilomètres.

Les positions à adopter pendant la conduite

Pendant le voyage, il faut veiller à ne pas rester totalement immobile, notamment en se repositionnant au fond du siège ou en faisant des micro-mouvements du bassin et du dos.

Le passager peut modifier les réglages de son siège et de son appuie tête. Il peut également caler ses pieds et prendre appui de manière à soulever légèrement le bassin de l’assise, gainer les abdominaux, puis basculer le bassin vers l’avant et vers l’arrière. Pour le conducteur en revanche, cet exercice sera difficilement réalisable, il est plus sûr de se contenter de contracter les abdominaux tout en essayant de se grandir.

Cependant, le plus efficace restera de faire régulièrement des pauses, en moyenne toutes les heures et, au plus tard, toutes les deux heures. Si les pauses ont lieu au bout de deux heures, elles doivent durer minimum 20 minutes pendant lesquelles il faut en profiter pour s’étirer et marcher en déroulant bien le pas. Cela permettra une relance du retour veineux au niveau des membres inférieurs pour éviter les jambes lourdes mais également des muscles lombaires pour les ré-oxygéner.

Toutefois, attention à sortir de sa voiture sans se faire mal. C’est souvent l’instant où la douleur va vous prendre brutalement par surprise. Pour éviter ça, il ne faut surtout pas faire de rotation du tronc, sortir d’abord les deux jambes de façon à avoir les deux pieds posés au sol. Ensuite, utiliser les deux bras pour prendre appui d’une part sur le volant et de l’autre sur l’encadrement de la portière et, ainsi, vous aider à vous redresser.

Pensez à vous tourner avant de sortir de voiture, pour éviter une torsion des lombaires

Le but de cette manœuvre est d’éviter de sur solliciter vos muscles lombaires et de faire une rotation du buste qui provoquerait une compression de vos disques intervertébraux, façon essorage de serpillère. Elle n’est pas à utiliser uniquement lorsque la douleur est présente, c’est une bonne habitude à prendre, que vous ayez 20 ou 50 ans et qui peut vous éviter bien des désagréments.

Enfin, après un long trajet si l’on souhaite éviter la lombalgie de début de vacances, il est conseillé de remobiliser les muscles du dos en effectuant quelques étirements et respirations profondes avant de sortir du véhicule.

Comment décharger le coffre sans se faire mal au dos ?

Pour le déchargement du coffre, une fois chaud, on peut utiliser des postures adaptées au port de charge en respectant deux règles de base : ne pas faire de torsion et garder le dos droit. Ainsi pour saisir un objet au fond du coffre, il faut se mettre en fente avant, une jambe devant l’autre, puis prendre appui, d’une part, sur la jambe de devant et, d’autre part, avec une main posée à plat sur l’encadrement du coffre. Cette main va permettre de contrôler la flexion du buste et d’aider à la future extension. Avec la main libre, il faut se contenter de rapprocher l’objet le plus près possible de soi.

Une bonne position en voiture est essentielle !

Dans un second temps, les genoux fléchis, saisir à deux mains l’objet pour le mettre contre soi au niveau de l’abdomen tout en gardant le dos droit et en gainant ses abdominaux, les contraintes sont les mêmes, mais il y a la possibilité de se déplacer plus facilement. Dans tous les cas, ces bonnes habitudes peuvent ne pas suffire, il peut donc être utile de consulter un ostéopathe afin de rééquilibrer l’ensemble de votre organisme. En effet, une mauvaise posture prolongée peut s’installer et entraîner des déséquilibres qui nécessitent une prise en charge ostéopathique.

Une fois le nouvel équilibre trouvé, les protocoles et conseils donnés précédemment vous permettront de garder cet état de santé durablement et éviteront ou retarderont la réapparition de la douleur.

Les conseils de l’ostéopathe pour éviter le mal de dos en voiture

Surtout éviter les rotations du buste, tourner avec ses pieds et se baisser avec les genoux. Lors d’une marche arrière, pour éviter une torsion du buste trop importante, avancer le siège afin de se rapprocher des pédales.

Attention aux talons hauts, ils provoquent une hyperlordose et un relâchement des abdominaux. – Pour les longs trajets sur autoroute ne pas hésiter à mettre le régulateur de vitesse.

Vider les poches de son pantalon avant de prendre le volant. Un objet, porte feuille ou clef par exemple, dans votre poche avant peut comprimer le pli inguinal et participer à des phénomènes de jambes lourdes et/ou de névralgie. Ces mêmes objets dans votre poche arrière vont déséquilibrer le bassin et donc toute la colonne, des lombaires jusqu’aux cervicales.

Il peut être utile d’avoir un coussin ou un soutien lombaire.
Bien régler ses rétroviseurs pour éviter des torsions rapides.
Rester calme et détendu, pour que les muscles restent souples.